Evri samting yu wantem save long bislama, be yu fraet
blong askem.
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le
Bichelamar, sans oser le demander.
(Seulement quelques rudiments...)
Le bichelamar (ou Bislama) est une langue dérivée de l'anglais, une version
vanuatuane du Pidgin de Papouasie Nouvelle-Guinée. Pour comprendre un mot ou une
phrase, nous vous conseillons de la lire à haute voix, et ainsi de retrouver la
consonance de l'expression anglaise correspondante. Pour des exemples de prononciation,
cliquer ici. Ceci est
une règle qui fonctionne dans bien des cas, mais pas tous . Si le sens d'une
phrase vous échappe, souvenez-vous que le bichelamar est une langue très très
imagée où une (longue) description prendra la place d'un mot précis dont notre
langue est si riche.
Vous trouverez ci-dessous un index de mots ou d'expression en Bislama. Cette
liste grossira au fur et à mesure de nos mises à jour:
- Bush
- la forêt, si dense et vivace qu'il faut souvent s'y frayer son
chemin à coups de bush-naef. Les
promenades dans le bush (à ne faire seul sous aucun prétexte, ou alors
vérifiez auparavant que votre assurance rembourse les frais d'hélicoptère, et
que vous savez grimper aux arbres des fois qu'un cochon sauvage vous charge)
feront le délice des amateurs de randonnées. Si vous ne succombez pas à la
chaleur et la moiteur, vous aurez le plaisir de découvrir d'extraordinaires
grottes, cascades ou trous d'eau où vous pourrez prendre un bain
rafraîchissant. Retour
- Blong
- se prononce blo. Le mot le plus fréquent du bislama, avec
long. Blong
signifie entre autres de. Par exemple : "Rolf, paep blong me i stap
wea", se traduit :"Rolf, où est ma pipe?". (littéralement : Rolf, pipe de moi
être où?), exemple bien connu des élèves ayant étudié l'allemand. Web blong
yumi : notre ouebe.. Retour
- Coconas
- la noix de coco. Pas une recette ni-vanuatu ne se fait sans lait de
coco, qui n'est pas l'eau contenue dans la coco que l'on peut déguster au
marché et qui vous désaltérera dans vos marches dans le bush. Le lait de coco
est issu du malaxage de coco rapée et d'eau.Vous pourrez admirer la dextérité
des autochtones dans le dépeçage de noix de coco ou leur étonnante et
effrayante agilité à grimper aux cocotiers. Essayez, vous n'y arriverez pas,
car les cocotiers n'ont pas de branches... Retour
- Coprah
- le coprah est la chair de la noix de coco séchée. Elle entre dans la
fabrication des produits saponifères (le savon), et c'est la principale
ressource économique du pays. Retour
- Kakae
- Mot essentiel de la culture ni-vanuatu. Signifie nourriture, et on
l'entend presque aussi souvent que blong ou long. Les cérémonies coutumières
finissent presque toujours par des échanges de kakae, notamment les ignames et
bien sur les cochons et les pieds de kava. Et surtout, on n'oublie pas de
faire la prière avant tout repas ! Retour
- Kastom
- on le voit entre autre associé à tanis, kastom
c'est la coutume. Vous aurez sans doute l'occasion de vous plaindre et
de vous voir répondre "c'est la coutume", ce qui veut dire l'habitude. C'est
aussi un ensemble de lois orales communiquées depuis des siècles, qui
régissent toute la vie des villages, c'est à dire dès que vous aurez quitté
Port-Vila ou Luganville. Il y a encore des chefs "coutumiers"
qui ont pouvoir de juge et conciliateur dans leur village, et peut-être
visiterez-vous un jour des villages coutumiers qui vivent encore au rythme de
leurs traditions millénaires... Retour
- Kava
- c'est la boisson "nationale", faite de racines de poivrier broyées et
diluées. Autrefois la boisson réservée aux hommes et même aux chefs, elle les
aidait le soir (car la kastom veut
qu'on ne puisse consommer le kava qu'à partir de la tombée de la nuit, dans
des réunions (toktok) qui se tenaient dans les nakamals), à éclaircir leur
esprit afin de favoriser la recherche d'une bonne solution dans les conflits.
Maintenant, et surtout aux abords des villes, les nakamals ne sont plus que
des bars à kava et les femmes n'en sont plus autant rejetées. Ne comptez pas
faire la "tournée des nakamals", il y en a au moins deux cents rien qu'à
Port-Vila. Pour en savoir plus sur le
Kava, Retour
- Laplap / Tuluk
- les deux plats traditionnels que vous trouverez le plus facilement. Le
laplap est une pâte de féculent (manioc, banane à cuire, taro, igname) râpé,
imbibée de lait de coco, garnie de viande (cochon, boeuf, poisson, crustacés)
enveloppée dans les feuilles d'une plante (le laplap justement, quoique elles
puissent être remplacées par des feuilles de bananier) et cuite sous des
pierres chauffées au feu. Le tuluk est une sorte de pain de manioc fourré à la
viande, et c'est ce qu'on a préféré. Si vous n'êtes pas craintifs, vous
pourrez les goûter pour une somme modique au marché de Port-Vila. N'hésitez
pas, on n'a jamais été malades... Retour
- Long
- se prononce lo. Le mot le plus fréquent du bislama, avec
blong. Long
signifie à, pour, afin , en fait presque tous les adverbes se
traduisent par long. Mi go long skool : je vais à l'école (je aller à
ecole). Yu stap long plaes ia : tu restes ici (toi rester à place ici).
Retour
- Lukim yu
- littéralement au re-voir. C'est l'équivalent de notre à
demain Retour
- Mi wantem
- je veux. Utile pour passer une commande. Mi wantem wan
coconas si vous voulez acheter une noix de coco au marché. Mi wantem
kakae si vous avez faim. Attention, si vous dites mi wantem kakae
yu à une jolie autochtone, le petit copain et son bush-naef ne sont jamais
loin... Retour
- Naef ou Bush Naef
- la machette, ou coupe-coupe. Les petits enfants ont très tôt
un bush naef, et acquièrent une dextérité extraordinaire dans son maniement.
N'essayez pas de faire comme eux, vous vous blesseriez. Un coup de bush-naef
bien aiguisé est capable de trancher un palmier. Le bush naef sert à tout. Les
aventuriers pourront tenter de chasser le cochon sauvage au bush-naef, ça
change de la chevrotine.. Retour
- Nakamal
- anciennement la maison des hommes où ces derniers se réunissaient
le soir pour boire le kava et faire un toktok, le nakamal a tendance à devenir
dans les zones urbaines un bar où le canon est remplacé par une shell de kava.
Ambiance feutrée tout de même, vous trouverez rarement un billard dans un
nakamal (sauf au Red Light ?). Selon la kastom de l'endroit, le nakamal peut
tout aussi bien être la pièce privée où reçoit le chef, ou une sorte de salle
commune dans laquelle tout le village se retrouve. Nous avons dormi à Santo
dans un nakamal où couraient poules et cochons.... Retour
- Olsem wanem?
- littéralement comme quoi, à traduire par comment allez-vous?
Vos pourrez répondre i gud ou i o raet si ça va bien, ou i no
gud si ça ne va pas. Retour
- Pikinini
- un des rares mots du bislama, avec kalambus, qui atteste de l'influence du
portugais dans sa création. Vous aurez peut-être reconnu pequeños, les
enfants. Les enfants, et en général les jeunes sont nombreux à Vanuatu.
La fertilité y est élevée, 3.8 enfants / femme. Comme en plus ils sont trop
petits pour partir aux travaux des champs, si vous vous promenez dans les
villages de l'Archipel, vous serez vite entourés d'une nuée de smol
pikini. Retour
- Poken
- nos amis australiens. Viendrait de English Spoken, "on parle
anglais". Trop nombreux au goût de certains, ce seront des adversaires
redoutables au billard. Ne manquez sous aucun pretexte un débarquement de
pokens dès que le Pacific sky mouillera dans la baie de Port-Vila.
Retour
- Tanis
- dance, généralement kastom tanis.
Les dances coutumières sont belles et variées en fonction de l'île dont elles
proviennent. Les autochtones en profitent pour sortir leurs plus beaux
costumes, qui ne sont parfois d'ailleurs qu'un peu de terre rouge passée sur
le corps et un étui pénien... Si vous avez la chance de vous trouver à
Port-Vila lors des cérémonies annuelles de commémoration de l'Indépendance,
vous aurez, à condition d'en avoir le temps, l'occasion de voir les dances de
tout l'archipel, et même des pays voisins. On vous conseille particulièrement
celles des Iles Banks, parce qu'en plus, vu leur éloignement, vous n'aurez
certainement pas la chance d'y aller... Retour
- Taro
- Un des féculents de base de la cuisine ni-vanuatu, mais à notre avis le
moins goûteux. Le taro d'eau est définitivement le pire.
Retour
- Tata
- signifie au revoir ou bonjour suivant le cas. C'est un mot
que vous prononcerez avec regret si jamais vous allez là-bas, car vous
regretterez forcément l'accueil et la gentillesse des ni-vanuatu, qui, eux
aussi, vous feront un "tata" ému. Retour
- Titi blong pikinini blong wil
- Un bon exemple des expressions à rallonge inventées à l'origine à cause
d'un manque de correspondance entre les langues. Littéralement Le téton de
l'enfant de la roue, traduisez la valve, l'enfant de la roue étant la
chambre à air. dingue, non? Bon, c'est vrai, maintenant on utilise plutôt
valve. Retour
- Toktok
- les connaisseurs de l'Afrique auront reconnu la palabre, ou le
discours en général. Rien ne se fait d'officiel sans un préalable
toktok. Ne ménagez pas vos applaudissements quand il prend fin, sauf si
le toktok se déroule dans un nakamal. Toktok a aussi le sens
plus général de ce qui est dit. Retour
- Yumi
- nous. Attention, yumi désigne à la fois locuteur et
interlocuteur, contrairement à mifala, qui ne comprend que les
locuteurs. Long god yumi stanap, est la devise du pays que vous pourrez
lire sur les billets de banque. La traduction littérale en est Devant Dieu
nous nous levons. Retour
- Yam
- l'igname. Un des féculents de base de la cuisine ni-vanuatu.
Excellent juste bouilli, délicieux en laplap, enfin, ca dépend des avis...
Retour
Prononciation
- le "k"
- le "k" se prononce..."qu"
- le "u"
- le "u" se prononce "ou", lukim se prononce donc "louquim"
- le "ae"
- la suite "ae" se prononce comme une "aille" ou "aïe", kakae se
prononce "quaquaille"
- le "i"
- le "i" se prononce..."i", mi, se prononce donc comme le me
anglais.
- le "j"
- le "j" se prononce..."dch", Jif, se prononce donc "dchief".
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